kiss while your lips are still red.

nom complet — suki buckley, ni plus ni moins. bien que ses parents aient longuement réfléchi à l’orthographe du prénom, hésitant entre le "oo" et le "u". le moindre détail est important dans la famille buckley. âge et lieu de naissance —  née à honolulu, le 21 mai 1990. elle a donc vingt-huit ans à l'heure actuelle. et non, mademoiselle n'est pas hawaïenne. il s'agit seulement d'une lubie de sa mère qui a décidé de prendre l'avion malgré sa grossesse avancée dans le but de participer à une réunion dans le cadre d'un voyage d'affaires. nationalité et origines — sa mère, latine, est issue de familles italiennes et sud-américaines (vénézuéliennes). son père, quant à lui, est purement américain, bien qu'on puisse tracer de lointaines origines anglaises du côté de sa mère. suki est de nationalité américaine, elle y a toujours vécu. orientation sexuelle — ces plantureuses créatures, leur regard ténébreux, leur façon de se mouvoir, cette présence purement masculine. il n'y a pas à dire, c'est dans les bras des hommes qu'elle trouve son bonheur. affectueusement ou sexuellement, elle n'en a jamais douté. statut civil — célibataire, elle s'amuse à penser qu'elle est encore en âge d'entreprendre tout ce qui lui passe par la tête, de séduire n'importe quel damoiseau qu'elle jugerait à son goût. suki, c'est le genre de demoiselle qui ne voit pas d'inconvénient à profiter de la vie comme elle l'entend à partir du moment où personne n'en souffre. occupation — elle aime danser au corps à corps avec les effluves glacées, se sentir fluide, flirter avec le froid qui lui cisaille les traits d'une agressivité plaisante. elle est patineuse artistique de haut niveau, talentueuse et passionnée. perdre ses patins équivaudrait à perdre ses ailes. situation financière — la famille buckley n'a pas de quoi se plaindre. quant à suki, elle a su faire de sa passion un véritable business : sacrifiant certains pans de son existence pour s'épanouir dans son travail, c'est à l'âge de vingt-cinq ans qu'elle a commencé à en récolter les fruits. ses partenariats, entraînements, sponsors et compétitions lui ont rendu la vie globalement aisée sans pour autant rouler sur l'or. situation familiale — la froideur d'un père anglo-américain associée à la chaleur affectueuse d'une mère latine. les opposés s'attirent, et n'ont jamais autant fonctionné. la fratrie a compté quatre enfants : rafaël, andrea, suki et léon. le dernier est décédé en 2005. traits de caractère — tétûe, élégante, intelligente, sensible, respectueuse, souriante, inconsciente, loyale, drôle, sarcastique, imprévisible, réfléchie, passionnée, bienveillante, protectrice, sereine, une enfant essayant d'adopter la maturité d'une femme. avatar — la sublime, shelley hennig. groupe — tea, c'est ce qu'elle est, la petite suki. un sachet de thé aux milles feuilles. surprenante, douce, légèrement acidulée, cette demoiselle se caractérise par une personnalité aux facettes variées et versatiles.

QUELLES SONT VOS qualités DANS VOTRE TRAVAIL ? (question générale) je suis obstinée, je ne le nie en aucun cas. dans ma vie personnelle, on aurait tendance à affirmer qu'il s'agit-là du pire des défauts. or, dans ma vie professionnelle, c'est grâce à ce trait de caractère que je suis parvenue à atteindre un certain niveau. je n'hésite pas à faire, et à refaire. l'impossible n'existe uniquement si on tend à lui accorder une place. on peut s'y perdre, je le concède, mais le milieu sportif exige cette qualité. de plus, je suis très bonne joueuse. et je pense que n'importe quel sportif se doit de l'être. un patineur ayant gagné une compétition de manière déloyale n'est rien de plus que le dernier des perdants.

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ET QUELS SONT VOS défauts ? totalement inconsciente. lorsqu'il s'agit d'évoluer, rien ne m'arrête. prête à tout pour atteindre ses objectifs, en respectant continuellement le cadre de la compétition à la loyale, je n'hésite pas à me mettre en danger lorsque la situation s'y prête. aussi, plus d'une fois, il m'est arrivé de participer à certaines compétitions malgré les blessures que je m'infligeais durant les entraînements. j'en prends conscience, parfois. je suis comme mon grand frère. une tête brûlée.

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QUE PENSEZ-VOUS DE LA compétition ENTRE ELEGANCE ET COSMOPOLITE ? (question générale) étant donné que ce n'est pas mon domaine, je n'y connais strictement rien. en revanche, j'entretiens un véritable goût pour la compétition, je ne peux donc voir celle-ci que d'un bon oeil. je comprends entièrement cette envie de s'impliquer, de convaincre, de produire une qualité certaine qui sera acclamée par la critique aux détriments des concurrents. je n'ai jamais considéré la compétition comme une valeur malsaine.

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A QUEL MAGAZINE VA VOTRE préférence ? (question pour les citoyens uniquement) évidement, j'ai ma petite préférence pour cosmopolite. rien de bien objectif, étant donné que mon grand frère, la pierre angulaire de mon existence, y travaille. oui, j'ai toujours été loyale. surtout envers lui. d'un point de vue purement objectif, ma préférence va malgré tout pour le magazine cosmopolite, en raison des thèmes abordés, tels que le sport ou les voyages, qui me touchent bien plus.

qu'on se le dise, la famille Buckley est un véritable pot-pourri. pour commencer, les origines sont multiples : vénézuéliennes, italiennes, anglaises et américaines. mais si ce n'était que ça. les caractères le sont tout autant : le père étant un timide entrepreneur, aux allures classes mais sobres, et la mère - archétype de la femme aux origines latines - s'exprime de manière extravertie et offre son affection à qui veut bien la recevoir. des parents modernes, mais surtout, de bons parents. ils ne sont pas parfaits, mais Suki a conscience de la chance qui est la sienne. la fratrie est nombreuse : trois garçons, une fille. des passions, des caractères, des complicités. la famille Buckley, c'est le soleil en bouteille • dans son coeur, dans cet âme d'enfant, l'univers a un nom : Andrea. son grand frère. sa pierre angulaire, le premier homme de sa vie, son tout. deux âmes soeurs. il est plus âgé qu'elle, et pourtant, cette différence n'a jamais été une barrière. elle l'aime d'un amour inconditionnel. il la connait mieux que personne et a tendance à la surprotéger. un peu. beaucoup. beaucoup trop, même. mais elle ne lui en a jamais tenu rigueur, elle comprend. c'est eux contre le reste du monde, après tout. d'autant plus qu'elle n'aurait jamais jamais réussi à encaisser le drame familial survenu il y a treize ans sans son soutien  • « Léon ... Léon ! Regarde moi, Léon. S'il te plait, réponds ! » le corps inanimé d'un jeune garçon de douze ans à peine, ramené contre celui de sa soeur, une adolescente à peine plus âgée que lui, la terreur enfantine dans les yeux et ridant ses traits, peinant à sortir la tête de l'eau, au sens propre comme au sens figuré. le pire jour de sa vie, ce quatre juillet 2005. elle aurait pu être inconsciente toute seule, sautant du haut de ses falaises. mais non, elle a voulu être inconsciente à deux. son petit frère en a payé les conséquences. elle en a payé les frais, à coup de larmes, durant des années entières. et la vie, elle n'est plus la même. elle ne le sera jamais. avec lui, s'en est allée une partie d'elle • tout le monde s'accordera sur un point : Suki, c'est la plus mauvaise cuisinière de la terre. c'est un fait. mais le problème c'est que, Suki, c'est le genre de femme à ne pas supporter être mauvaise dans quelque chose. alors, bourrique qu'elle est, elle essaie. encore et encore, refusant d'admettre l'évidence. la plupart du temps, ses résultats finissent à la poubelle, alors elle se contente des recettes les plus simples afin d'offrir à son frère le déjeuner à sa pause • excellente élève, elle n'a pas pu se résoudre à abandonner les études pour s'épanouir dans sa discipline sportive, c'est pourquoi elle s'est, malgré tout, inscrite à l'université. il n'a pas été facile d'associer les deux, mais elle y parvenue. elle est désormais détentrice d'une maîtrise en langues étrangères, mais également un diplôme universitaire d'un an en biologie marine •  passionnée de littérature, Suki est l'heureuse propriétaire d'une bibliothèque incroyablement complète. elle ne jure que par l'auteur anglais Thomas Hardy. elle connait ses œuvres sur le bout des doigts et emporte toujours le roman tess d'urberville partout avec elle. sa petite bible personnelle • Suki, c'est une tête brûlée. une force de la nature, qu'on se le dise. néanmoins, elle reste humaine. Suki, elle a des peurs. une, en particuliers. les orages. elle en a une peur bleue, mais une particularité s'associe à cette inquiétude : le conditionnement. en effet, Suki n'a peur d'un orage uniquement si celui-ci tonne lorsqu'elle est enfermée. autrement dit, pour rester sereine, Suki doit évoluer à l'extérieur lorsque le tonnerre gronde. personne n'a jamais compris les raisons de ce paradoxe pour le moins troublant • grande sportive, elle a toujours aimé se surpasser. mais rien n'équivaudra le plaisir de se déplacer sur la glace, en patins. la jeune Buckley a découvert ce plaisir à l'âge de cinq ans. un vrai coup de foudre. son père, attendrie par cette passion naissante, lui a offert un accès illimité à la patinoire. accès qui est devenu professionnel, à l'heure actuelle. visant les plus prestigieuses compétitions, Suki rêve de participer aux jeux olympiques dans la catégorie patinage artistique • impossible de ne pas citer sa relation amoureuse en deuxième année à l'université. il s'agit là de sa plus grande folie. elle est devenue la petite amie d'un professeur à à l'université, professeur d'espagnol plus précisément. elle avait vingt ans seulement, il allait sur ses quarante. une histoire qui a délier les langues et a fait couler beaucoup d'encre. « il pourrait être ton père, en plus d'être ton professeur ! ». cette phrase l'a beaucoup fait rire. suki fait ce qu'elle veut. elle a déjà du mal à se décider et à prendre des décisions à cause de sa fâcheuse manie à trop réfléchir, ce ne sont pas en plus les autres qui vont, en plus de cela, fixer les règle • elle a toujours connu des relations amoureuses particulièrement chaotiques ou, au mieux, complexes. parce que Suki, elle attire le compliqué. sans le vouloir vraiment. elle a déjà souffert, beaucoup. mais ça ne l'a jamais empêché de se remettre en selle. comme toujours. mais aujourd'hui, il y a ce garçon. le collègue à son frère. il porte quelque chose sur lui, un certain charisme qui la noie dans une obsession. mais il est marié, cet homme. ça a l'air compliqué, encore. vingt-huit ans, n'est ce pas l'âge qui convient pour commencer à fuir le compliqué ? à vingt-huit ans, on n'a plus les épaules pour supporter les désillusions.