when we're high (jo)

nom complet — Joana Garcia-Griffin, deux noms qui témoignent de tes origines mexicaines et américaines. âge et lieu de naissance — Elle a vingt-trois ans, la gamine. elle est née et à toujours vécu dans le Queens. nationalité et origines — Elle est américaine, mais il y a ses racines mexicaines qui pimentent son tempérament. orientation sexuelle — Elle aime les hommes, Jo. Mais comme des frères, des amis, des proches. Jamais comme elle aime les femmes, ces créatures merveilleuses et démoniaques qui jouent de ses nerfs comme d'un violon mal accordé. Elle est lesbienne, Jo, au grand dam de sa mère qui la voyait déjà mariée et maman. statut civil — On-off relationship. Elle sait pas trop où elle en est avec sa dulcinée, de véritables montagnes russes dont elle ne peut pas descendre. Une situation qu'elle hait et adore à la fois. occupation — Community manager, elle s'occupe de gérer les réseaux sociaux du magazine pour lequel elle travaille, même si dans sa tête, elle se verrait mieux dans la mode. D'autant qu'elle n'est que stagiaire pour le moment.situation financière — Elle peine à joindre les deux bouts. situation familiale — C'est le choc des cultures, la famille Garcia-Griffin, mais au final, c'était plus la mama qui faisait la loi à la maison que le padre. Du coup, elle a des racines mexicaines très prononcées. Et un jumeau dont elle est inséparable, malgré la préférence de ses parents pour son frère qui était juste meilleur partout et ce, sans efforts. La relation de Joana avec sa mère a toujours été très compliquée et teintée de hauts et de bas, alors que la relation avec le patriarche était beaucoup plus douce. traits de caractère — Loyale, ambitieuse, franche, honnête, affectueuse, sensible, travailleuse, optimiste, généreuse, calme, décomplexée, patiente, rêveuse, observatrice, calme, silencieuse, prudente, tolérante, soucieuse, introvertie, cynique, sociable, impulsive, rancunière, têtue, râleuse, un poil méprisante, orgueilleuse, nerveuse, perfectionniste, exigeante, compliquée, contradictoire, lunatique, un brin compétitive. Joana, c'est la force tranquille. Celle qui ne dit rien, mais fait dans l'ombre. Silencieuse, mais pas timide, elle préfère parler quand c'est utile plutôt que pour ne rien dire. Et pourtant, elle aime rire et rencontrer de nouvelles personnes, Jo. Mais elle fera rarement le premier pas, malgré sa capacité à s'entendre avec tout le monde, parce qu'elle voit le bien partout, la gamine. En tout cas, elle préfère le voir, quitte à être déçue souvent, ce qui a tendance à renforcer son cynisme naturel. Elle a beaucoup d'autodérision et elle n'aime pas les gens qui prennent des pincettes ou qui tournent autour du pot. Elle va droit au but, Jo, mais sans jamais chercher à blesser qui que ce soit.  avatar — Venezia Cruz. groupe — tea.

QUELLES SONT VOS qualités DANS VOTRE TRAVAIL ? Elle arrive toujours à voir le bon côté des choses, Jo et à voir le verre à moitié-plein plutôt qu’à moitié-vide. Du coup, il y a pas vraiment de mauvaises journées, pour elle, et quand il y en a, elle garde toujours le sourire. C’est un boute-en-train qui ramène le soleil et la bonne humeur au bureau, même si cela a également le don d’agacer certaines personnes. Ceci étant dit, elle est plutôt du genre silencieuse et une fois le nez dans le travail, elle ne le ressort qu’à la fin de la journée.

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ET QUELS SONT VOS défauts ? Elle est de nature plutôt stressée et nerveuse, Joana. Elle ne supporte pas très bien la pression, même si elle s’en sort toujours. Alors il lui arrive d’être surmenée, parfois. Ou envahie par une marée d’émotions contraires. Mais même si ça lui arrive d’être atteinte par cela au boulot, elle s’en sort toujours. En revanche, elle est assez directive et n’aime pas réellement être à la merci d’un quelconque supérieur. Elle aime être en charge, ce qui est difficile pour une simple stagiaire.

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QUE PENSEZ-VOUS DE LA compétition ENTRE ELEGANCE ET COSMOPOLITE ? Joana, elle s’en fout complètement de la compétition entre ces deux magazines. Enfin, c’est ce qu’elle pense. Dans le fond, elle voue son allégeance à Elégance, parce qu’elle est loyale dans la vie, Joana et que même quand ça ne la concerne pas vraiment, elle prend partie.

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Elle passe rarement du temps seule avec sa mère, Joana. C’est pas quelque chose qu’elles ont l’habitude de faire et quand ça arrive, elle sent la gêne qui s’installe petit à petit entre elles et ça la peine, la gamine, parce qu’elle sait que les choses ne devraient pas être comme cela. Perdues dans une petite boutique du queens, elles font défiler les vêtements sur les cintres. – J’aime trop celle-là ! Elle attrape une robe sans bretelles et assez courte. Quelque chose d’assez classique qu’elle se voit déjà mettre au gout du jour. – Mouais… c’est un peu osé. Tu devrais peut-être perdre quelques kilos avant. Désemparée, elle regarde sa mère un instant. Un ange passe. Plusieurs, à ce rythme-là. Elle soupire bruyamment puis repose brusquement le cintre à sa place avant de tourner les talons pour s’enfuir dans un autre rayon. – Qu’est-ce que j’ai dit encore ?! Sa mère la rattrape, le visage déformé par un agacement naissant. C’est toujours pareil, entre elles. – Tu fais tout le temps ça, qu’elle crache, amère. – Je fais quoi ? C’est demandé innocemment, ce qui a le don d’énerver Joana davantage. C’est le pire dans tout ça, qu’elle ne sache pas, qu’elle ne réalise pas la gravité de ses propos. – J’en ai marre ! Elle regarde à droite et à gauche, surprise par l’envolé de son propre ton. Une fois rassurée de ne pas avoir rameuté tout le quartier, elle continue, plus doucement : - J’en ai marre, tu ramènes toujours tout à mon poids. J’ai pas envie de cacher mon corps, je l’aime comme ça. Et tu devrais l’aimer aussi, parce que c’est pas le tiens et que ça ne te regarde pas, qu’elle conclut en levant les yeux au ciel, s’afférant dans la quête de nouveaux vêtements pour avoir l’air occupée. La vérité, c’est qu’il y a des larmes qui menacent au coin de ses prunelles marrons-dorées. – Je fais ça uniquement pour t’aider. J’ai envie que tu sois belle. La plus belle de toutes, elle répond, affectée, mais pas déstabilisée. Elles se répondent, mais ne s’écoutent pas. C’est une joute verbale de sourdes oreilles. Deux générations qui peinent à se comprendre, malgré l’amour qui crépite tant bien que mal entre elles. – Mais je suis belle ! J’ai pas besoin de peser 50 kg pour aimer mon corps. Je l’aime. Alors oui, comme tout le monde, j’ai des jours où je ne l’aime pas tant que ça, mais ça devrait pas me rendre victime de ton obsession pour la minceur. Pourquoi tu lui dis jamais rien à Ruben, hein ? Pourquoi il ne s’attire jamais tes foudres ? Elle a beau avoir le palpitant au bord des lèvres, elle se heurte à un mur de glace. Sa mère, c’est son oxygène et son bourreau à la fois. Elle l’aime tout autant qu’elle la déteste et cette relation la ronge jusqu’à l’os. – Un jour, on se perdra. Et ce sera de ta faute. Des mots forts qui résonnent et laissent des cicatrices.