(no tears left to cry.)

nom complet — incanti, héritage d'un homme absent, qui s'est essoufflé le temps d'un instant. aucunement renier, porter avec une grande fierté, pour elle, c'est un lien sacré qu'elle partage avec son frère et ses soeurs. chiara, référence ritale qui signifie 'clair', flamboyant, comme ce soleil au doux rayon qui nous réchauffe l'épiderme. âge et lieu de naissance — poupée qui devient femme, elle a fêté récemment ses vingt deux ans, ce premier février. fille d'hiver au sang chaud, c'est en italie qu'elle poussa ses premiers cris.  nationalité et origines — somptueux mélange italien et écossais, fruit d'un amour éteins. elle n'évoque que très rarement ses racines, souvenirs douloureux de ces fantômes qui appartiennent maintenant au passé. aujourd'hui américaine elle porte cette nationalité avec fierté. orientation sexuelle — les hommes la chamboule, lui réchauffe le coeur et l'esprit. elle sait reconnaître la beauté féminine, mais ses fantasmes se résument aux muscles et aux voix graves, un peu rocailleuse. statut civil — le palpitant encore innocent, des courtes histoires sans avenir certains, célibataire rêveuse de l'amour véritable. occupation — simple barista qui rêve de bien plus. préparer des cafés, ça n'a jamais été son rêve, ce qui l'a fait vibrer. chiara, elle veut que son nom résonne, que son visage soit placarder dans les magazines les plus renommés, foulé avec élégance les podiums. devenir mannequin, c'est son objectif depuis toujours. sauf que voilà, le milieu est rude, bien plus sombre qu'elle n'imagine. elle a du mal à s'imposer, à se faire une place parmi ces filles vorace. situation financière — chiara, elle roule pas sur l'or, et alors ? l'argent ne l'aveugle pas, elle se contente de ce qu'elle a. elle n'a jamais été du genre à tout claquer, au contraire. elle économise son maigre salaire pour faire son book, et surtout, se débrouiller sans dépendre de qui que se soit. situation familiale — brisé et tellement si lié. parents absents, écartés. ils sont cette ombre obscur, permanente et vide de sens. proche et fusionnel de ses soeurs et de son grand frère, elle rythme sa vie en harmonie avec la leurs. ils lui sont vitales, ils sont tout ce qu'il lui reste. c'est son illusion de famille parfaite.traits de caractère — sarcastique, mystérieuse, loyale, naïve, souriante, impulsive, perfectionniste, coincée, travailleuse, rancunière, ordonnée, enthousiaste, sociable, ambitieuse, impatiente, maladroite. avatar — sofia carson. groupe — hot chocolate.

QUELLES SONT VOS qualités DANS VOTRE TRAVAIL ? persévérante, chiara elle ne baisse jamais les bras. tomber pour mieux se relever, cette phrase prend tout son sens pour la dernière incanti. c’est un milieu bouché, féroce, elle en a pleinement conscience. malgré les contrats non aboutit ou tout simplement raté, elle ne lâche rien et continue d’y croire. elle n’a pas vraiment le choix chiara, sinon tous ses efforts auront été vains. ce qui la caractérise sans doute le plus, c’est son ambition. les challenges, ça l’anime. de nature positive, la brune ne part jamais défaitiste, même face aux défis les plus ardus.

---

ET QUELS SONT VOS défauts ? sa naïveté est certainement sa plus grande faiblesse. chiara persiste à penser qu’il y a du bon chez n’importe qui, qu’on ne peut pas être naturellement méchant et bourré de mauvaises intentions. des personnes aussi nuisibles que sombre, elle commence à en côtoyer, à leur faire aveuglement confiance. sous ses sourires éclatant se cache une certaine insécurité, un manque de confiance en soi qu’elle traîne depuis l’enfance. sensible à la critique, chiara prend les choses très à cœur, surement trop. les larmes ont bien trop souvent glissés le long de son visage angélique.

---

QUE PENSEZ-VOUS DE LA compétition ENTRE ELEGANCE ET COSMOPOLITE ? à vrai dire ça lui passe un peu au-dessus. ça ne l’intéresse pas plus que ça et elle n’essaie pas de s’informer sur le sujet. il y a toujours eu des clans, des rivaux, des divergences d’opinion. ce n’est pas près de changer. là où elle se sent véritablement concernée, c’est lorsqu’une de ces histoires, qui lui paraît alors futile, a un impact sur son frère ou ses sœurs. les événements prennent alors un tourment différent.

A QUEL MAGAZINE VA VOTRE préférence ? elle porte un intérêt plus important à elegance. la mode n’y est pas pour rien. chiara, elle se sent bien plus informés et s’intéresse de près à la rubrique amour. ou sexo. incompétente en la matière, elle se dit que tout conseil est bon à prendre. elle s’inspire autant que possible des mannequins qui trônent fièrement sur ce papier glacé. au fond, elle espère, dans un futur des plus proches, posés fièrement dans ce dernier et remplacer ces symboles de la mode.

un échec de plus qu’elle essuie d’un revers de main rapide. elle y croyait pourtant. pour chiara, ce casting, c’était enfin le bon, celui qui allait la révéler au monde impitoyable du mannequinat. un amer goût de déception au fond de la gorge, elle écoutait les autres filles refoulés déblatéré avec hargne. « elle se l’tape depuis deux semaines, c’était prévisible. » une voix nasillarde résonnait contre les mur métallique de l’ascenseur. « cette catin était pleine de cellulite. je suis sûr qu’elle ne tiendra pas un mois. » grimaçant aux paroles piquantes des filles, chiara les détaillait attentivement. elle en connaissais certaines, qu’elle croisait régulièrement à d’autres casting comme celui-ci. en somme, elles en étaient toutes au même point. tout en bas de l’échelon, ramant pour se faire un nom. « pourquoi tu dis ça ? je trouve qu’elle a bien réussis son rendez-vous. » remarque innocente absolument pas réfléchit. la jeune incanti se lance aveuglement dans la gueule du loup. « sainte chiara. » la blonde platine qui lui faisait face lève les yeux aux ciels tout en riant amèrement. ok, elle se payait sa tête gratuitement. Les ongles manucurés de la blonde jouait avec les mèches noires de jais de chiara. déconcertée, cette dernière se contentait de la regarder. « il serait temps que tu grandisses, petite. » appuyant sur le dernier mot, elle détailla la brune avec un sourire moqueur.

un oisillon égaré parmi des corps déchaîné. la jeune incanti avait suivi la troupe de mannequin raté dans un pub du coin. l'idée ne venait clairement pas d’elle, d’ailleurs, elle ne comptait ne pas y prendre part du tout. les autres avait fini par la convaincre, puis après tout, ça lui permettrait de s’intégrer un peu plus au monde du mannequinat. sauf que la musique assourdissante, les corps transpirants et les mains baladeuses, ce n’était pas vraiment sa vision d’une bonne soirée. ne voulant pas passer pour une coincer, encore une fois, chiara se contentait d’être là, sans vraiment l’être à la fois. restant assise sur la banquette, la blonde platine, willa lui semble-t-il, s’approchait de sa démarche féline, deux verres aux couleurs translucide à la main. « prend ça, santa maria. » lui tendant le deuxième verre qu’elle avait dans les mains pour appuyer ses paroles. « chiara. » sa réponse n’a pas du tout à fait lui plaire vu le looping qu’effectuait les yeux de willa. « prend ça je te dit. » face aux paroles sèche et exaspéré de cette dernière, chiara s’exécuta. elle n’était pas habituer à l’alcool. à vrai dire, elle n’aime pas ça. autant le goût que les effets parfois incontrôlable qu’il a sur certaines personnes. sa mère qui avait un penchant pour les bouteilles l’avait surement marqué. n’ayant même pas le temps de protester, la blonde qui était à ses côtés soupira et lui donna un coup d’épaule. « ça va pas te tuer. t’en aurais bien besoin. crois-moi, ça peut que t’faire du bien, t’es bien trop coincer. » ce n’était pas la première fois qu’on lui balançait ce genre de chose. pour chiara, ce n’était pas être coincer, c’était d’avoir des valeurs. mais elle en avait marre de se faire rabaisser, de l’air supérieur de willa et de rater tous ces castings. un véritable débat intérieur prenait place dans son esprit jusqu’à ce qu’elle finisse par boire ce verre d’une traite, sous les acclamations bruyantes de willa. c’est comme ça qu’elle devint peu à peu le pantin de willa. et qu’elle eut sa première gueule de bois.

essuyant les tasses avec la plus grande des concentrations, la brune tentait d’oublier la présence du garçon installés au fond du café. sans qu’elle ne puisse vraiment l’expliquer, cet inconnu la déstabilisait. elle s’étonnait même à bégayer comme une ado quand il s’adressait à elle pour passer sa commande. commande qu’elle connaissait maintenant par cœur. la première qu'elle l'avait rencontré, c'était lors d'une soirée, où bowie était lui aussi présent et qui avait subtilement remarqué le soudain intérêt de la jeune femme. « il t’as maté le cul. » écarquillant les yeux en manquant de faire tomber cette fameuse tasse, elle reprit son souffle coupé sous la surprise. regardant nerveusement vers l’inconnu, elle reporta son attention vers l’autre crétin, le regard noir et lourd de reproche. « mais tais-toi ! il aurait pu t’entendre. » rien que d’y penser, ses joues se teintait d’une légère couleur rosé. La situation aurait été bien trop gênante. et tout ça à cause de bowie, ‘son love coach’. elle le connaissait depuis plusieurs années, depuis ses années de jeunes étudiantes pour être plus exacte. a l’époque, elle en pinçait secrètement pour ce sombre idiot qui ne la voyait même pas. Ils s’adressent la parole depuis quelques mois, s’échangeant chacun des bons tuyaux qui leurs seront certainement bien utile. mais bowie, c’est cet esprit libre, incontrôlable et incroyablement fatiguant. pourtant, chiara elle se surprend à apprécier sa présence, à s’ennuyer de ses absences. « ça t’aurait pas tant déranger. » soupirant une fois de plus en lui tournant le dos, cette discussion lui paraissait bien trop déplacé et trop gênante pour continuer. « on se retrouve chez toi pour la prochaine leçon ? » c’était bien mieux que chez elle, là où julian, stella et gaia rodaient, prêt à épier ses moindres gestes. puis, comment ils réagiraient en apprenant le genre de cours auquel elle faisait allusion ? « avec plaisir, madame. »  instinctivement, un sourire plein d’innocence se dessina sur les lèvres de la dite ‘madame’. il n’était vraiment pas désagréable finalement, il était même plutôt charmant.